Ces dernières années, la pharmacie a connu de profonds changements. En 2011, la loi sur le remboursement a été adoptée, en 2017 les dispositions de la „pharmacie pour le pharmacien” se sont concrétisées et en 2021 la loi sur la profession de pharmacien. Dans la discussion sur ce à quoi notre profession devrait ressembler, de nombreuses idées surgissent. Il est intéressant d’examiner d’autres modèles bien établis qui montrent la direction dans laquelle la pharmacie évolue. Nous associons la France à une capitale exclusive, à des peintures exceptionnelles ou à la Côte d’Azur. Cependant, nous n’associons pas souvent cette orientation à un modèle que nous pourrions utiliser pour percevoir les changements qui doivent avoir lieu dans la pharmacie en Pologne.
La République française est un grand pays européen qui possède également des territoires d’outre-mer.
La partie continentale du pays, appelée France métropolitaine, est habitée par environ 65 000 000 de personnes. Selon les données de l’Ordre National des Pharmaciens (l’équivalent de notre Chambre Pharmaceutique Suprême) au 01.09.2021 il y avait 21001 pharmacies en France.
En moyenne, on compte ici 3087 habitants par pharmacie, et de 2010 à 2018, 1220 pharmacies ont fermé. L’année 2018 a été une année record à cet égard, avec 226 pharmacies fermées. Une telle tendance semble se ralentir avec 219 fermetures en 2019 et 196 en 2020.
la-demographie-2019-brochure-webL’Ordre National des Pharmaciens regroupe 73830 pharmaciens, dont une grande partie n’est pas associée à des pharmacies. Les études de pharmacie durent entre 6 et 9 ans selon la spécialisation choisie. Au cours des études, on devient pharmacien hospitalier, „biologiste” avec des compétences comprises en Pologne comme celles d’un diagnostiqueur de laboratoire ou on choisit la pharmacie. Il est intéressant de noter qu’au cours du processus de formation, un pharmacien obtient également une formation sur la reconnaissance des champignons.
Au cours de la dernière décennie, le métier de pharmacien a connu d’importantes évolutions en France, et en plus de la dispensation classique, les pharmacies proposent de nombreux services appelés „missions”.
Le passage d’une fonction de vente à une fonction de service a soulevé de nombreuses questions quant à leur impact sur la stabilité financière des établissements, la compensation des dépenses d’adaptation et la valorisation des nouvelles activités.
Au milieu de toutes ces préoccupations, il est toutefois évident que, lorsqu’ils sont bien planifiés, les changements sont bénéfiques pour les pharmacies et permettent aux patients d’obtenir de nombreux services nécessaires.
Vous pouvez donc voir des similitudes entre la Pologne et la France et leur quintessence est le manque permanent de médecins. Statistiquement, en 2018, il y avait 2,4 médecins en exercice pour 1 000 habitants en Pologne et 3,2 en France (d’après ciekaweliczby.pl sur la base des données de l’OCDE „Panorama de la santé : Europe 2020”).
En observant l’évolution des pharmaciens français, on constate que l’un des principaux artisans de ces changements est M. Gilles Bonnefond. Pharmacien, propriétaire d’une pharmacie à Montelimar, qui a cofondé en 2001 l’USPO-Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine,. M. Bonnefond a été président de l’USPO pendant plus de 10 ans, présidant les activités de l’association.
Les pharmaciens polonais connaissent peut-être une vidéo produite par l’OMS dans laquelle M. Bonnefond parle des compétences des pharmaciens, et nous pouvons voir ici une pharmacie de Montélimar:
Pour dire la vérité sur les pharmacies en France, il est impossible de le faire sans parler à M. Bonnefond.